Comme tout organisme vivant l’homme n’évolue pas de façon linéaire : Il se développe suivant certains rythmes. Une pédagogie qui veut respecter l’évolution de l’enfant doit connaître ces rythmes et travailler avec eux.
Avant de parvenir à l’âge adulte l’enfant franchit trois moments importants qui sont chaque fois une véritable « naissance » en ce sens qu’elles correspondent à la libération de nouvelles forces.
Lors de la première naissance c’est le corps physique avec toute l’organisation des sens qui se libère du corps de [a mère et devient autonome. Le petit enfant vit essentiellement dans l’univers des perceptions sensorielles et de la motricité.
Six à sept ans plus tard, l’ensemble des forces de vie l’organisme des forces formatrices notamment la mémoire et la faculté de se représenter [es choses en images deviennent autonomes. Il s’agit d’une deuxième « naissance ». Au plan physiologique, le changement de dentition en est un symptôme.
Vers l’âge de treize-quatorze ans la vie intérieure, l’affectivité, les sentiments, la faculté de juger par soi-même, deviennent autonomes à leur tour. Auparavant, cette vie intérieure était embryonnaire. Elle naît à la puberté. C’est la troisième naissance.
La pédagogie Steiner Waldorf tient compte des profonds changements de la nature enfantine que marquent ces trois naissances successives. Il ne s’agit pas d’un modèle stéréotypé de développement, mais de rythme vivants, que chacun enfant vit de façon individuelle.
Article rédigé par Raymond Burlotte en collaboration avec un groupe de professeurs et de parents de l’école perceval
Texte publié initialement dans le livret « L’école Steiner, Une Pédagogie pour Aujourd’hui »
Mis en ligne le 27 Décembre 2016