Alors que les élèves des écoles Steiner Waldorf ont la chance de pratiquer dès le plus jeune âge diverses activités artistiques et que l’éducation par l’art est intimement lié à l’enseignement de toutes les matières dans la pédagogie Steiner Waldorf initié il y près d’un siècle, il est intéressant de voir que les recherches actuelles montrent que cela a une influence sur les capacités cognitives et les apprentissages des élèves.
Ainsi, Aurélie Lecoq et Bruno Suchaut (IREDU – CNRS et Université de Bourgogne) publiaient en 2012 une note de synthèse sur « l’influence de la musique sur les capacités cognitives et les apprentissages des élèves en maternelle et au cours préparatoire ».
Les auteurs concluent ainsi que « les résultats de cette expérimentation encouragent à systématiser ce type de pratiques dans les classes dont l’efficacité principalement à la nature du programme évalué qui, au-delà de son contenu musical, permet d’appliquer des modalités de transmission pédagogique efficaces : structuration, planification et progression des activités enseignées, accroissement de la motivation des élèves ».
Les thèmes abordés sont : l’être humain se construit par le jeu, Des jouets simples et faits maison, Le rôle des poupées, Le jeu libre, Une joie à partager, De l’imitation à l’imaginaire
Début de la note
« […] De nombreux travaux ont à présent établi le lien entre la musique et différentes dimensions des capacités cognitives, dont les habilités verbales, la mémoire et l’attention. Une recherche emblématique est celle conduite par Rauscher et al. (1993) qui a mis en évidence « l’effet Mozart ». Les résultats montrent que des étudiants obtiennent de meilleures performances aux tâches de raisonnement spatio-temporel après avoir écouté une sonate de Mozart pendant dix minutes. Depuis les travaux de Rauscher, les recherches qui ont examiné les relations entre la musique et le développement des habilités cognitives se sont multipliées. Les conclusions de ces études suggèrent que la musique accroît les scores au test du Q.I. (Schellenberg, Glenn, 2004), les capacités verbales (Bolduc, 2006 ; Ho et al., 2003), les acquisitions des concepts mathématiques (Bamberger, 2000) et les performances en mémoire (Lee et al., 2007). D’autres études ont en outre montré l’impact positif de la musique sur les performances scolaires (Mingat, Suchaut, 1994 ; Wetter and al., 2009). Selon tous ces travaux, la musique renforcerait les capacités de transferts des connaissances et elle agirait comme un catalyseur qui stimulerait le développement des capacités cognitives des enfants. »
Note de synthèse complète : cliquez ici
Article rédigé par un collectif de l’école Perceval
Mis en ligne le 27 Décembre 2016